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Microbiote, autisme, anxiété, etc.

Si le grand public l’a découvert il y a quelques années – on ne compte plus les ouvrages et les articles de presse consacrés au fameux « deuxième cerveau » -, le microbiote n’a pas encore révélé tous ses secrets. Il fait actuellement l’objet de recherches actives, notamment sur la notion clé de « dysbiose ». Ce déséquilibre de l’écosystème bactérien se traduit par une réduction de  la diversité des micro-organismes, la diminution de certains d’entre eux réputés bénéfiques et l’augmentation relative d’autres bactéries potentiellement pathogènes. « L’enjeu, c’est l’équilibre. S’il est rompu, les muqueuses peuvent devenir plus perméables ou dégradées et des produits bactériens passer dans la circulation sanguine, provoquant de l’inflammation », détaille Mélanie Deschasaux, chercheuse à l’Inserm en épidémiologie de la nutrition. La dysbiose est en cause dans la survenue d’un certain nombre de maladies – par exemple, les pathologies inflammatoires chroniques de l’intestin – sans qu’il soit encore très clair si elle en est une cause, une conséquence ou bien les deux, dans un cercle vicieux.

Bactéries au travail

Au-delà de nos choix alimentaires, le microbiote influencerait nos émotions et agirait sur l’humeur, le stress, la dépression….

On sait en effet que chez les personnes atteintes de maladies psychiatriques, comme la schizophrénie,  la dépression, ou de troubles du comportement, comme l’autisme, le microbiote intestinal est altéré. Mais est-ce que c’est la pathologie qui influence notre microbiote ou l’inverse ? Plusieurs études suggèrent cependant l’influence du microbiote sur ces maladies. Ainsi, lorsqu’on transplante le microbiote (par la transplantation des selles) de souris au comportement anxieux à des souris calmes, ces dernières deviennent anxieuses. Et si l’on transplante le microbiote de personnes souffrant de dépression à des rats de laboratoire, on constate des comportement dépressifs chez le rat. Ces études démontrent un lien de causalité. Par ailleurs, une étude a montré que le transfert de microbiote de sujets sains à des enfants ayant des troubles autistiques diminuait fortement les problèmes intestinaux fréquents chez ces enfants et améliorait  leur symptômes pendant une période d’au moins deux ans.

Article du Figaro santé

Avec notamment Mélanie Deschasaux, Gabriel Perlemuter, Alexandre Cavezza, PhD et Harry Sokol.

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