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Administration post-entraînement du neuropeptide S dans le complexe basolatéral de l’amygdale (BLA) et mémoire de reconnaissance d’objets

 

Les viandes de bœuf, veau, porc, agneau, etc., poulet, dinde, etc., les œufs et les produits à base d’œufs, de lait de brebis, chèvre,  vache, etc. contiennent le neuropeptide S ou NPS.

La plupart des poissons ne contiennent pas le neuropeptide S ou NPS.

Les effets de l'amygdale et de l'excitation émotionnelle sur la mémoire de reconnaissance d'objets (Manuel de reconnaissance de la nouveauté des objets)[1]

Résumé

Le complexe basolatéral de l'amygdale (BLA) joue un rôle crucial dans la modulation de la consolidation de la mémoire des expériences émotionnellement excitantes. Les preuves résumées dans ce chapitre démontrent que l'activité BLA est également impliquée dans la régulation de la force de la mémoire de reconnaissance d'objet non aversive et, par conséquent, que des niveaux élevés d'excitation émotionnelle ne sont pas nécessaires pour la modulation de la mémoire par le BLA. L'administration systémique des hormones de stress surrénal épinéphrine et corticostérone facilite la consolidation des différentes composantes de la mémoire de reconnaissance d'objets. Cependant, un certain degré d'excitation émotionnelle associée à l'entraînement est essentiel pour activer ces effets d'hormone de stress sur la mémoire de reconnaissance d'objets. Les résultats montrent que les effets de l'hormone de stress surrénalien ainsi que ceux d'autres systèmes neuromodulateurs sont intégrés par l'activation noradrénergique associée à l'éveil au sein du BLA, qui régule ensuite la plasticité synaptique et les processus de stockage de l'information via des interactions avec d'autres régions cérébrales impliquées dans la familiarité et les informations contextuelles de la mémoire de reconnaissance. Ces résultats prouvent que le BLA joue un rôle central pour assurer des souvenirs durables d'expériences significatives avec divers degrés d'émotivité.

3.3 Autres systèmes neuromodulateurs

Quelques études ont étudié les effets de la manipulation pharmacologique d'autres neurotransmetteurs ou systèmes de signalisation dans le BLA sur la consolidation de la mémoire de reconnaissance d'objets. Comme déjà mentionné, l'administration post-entraînement du neuropeptide S dans le BLA améliore la rétention de l'entraînement à la reconnaissance d'objets (Han et al., 2014). Une autre étude a impliqué le BLA dans l'amélioration des effets de la dopamine sur la mémoire de reconnaissance d'objets (Rossato et al., 2013). La micro-injection post-entraînement de l'antagoniste SCH23390 des récepteurs de la dopamine D1/D5 dans l'amygdale a altéré la mémoire de reconnaissance d'objet à long terme. Le quinpirole, agoniste des récepteurs de la dopamine D2, n'a eu aucun effet. De plus, l'administration de l'agoniste SKF38393 des récepteurs dopaminergiques D1/D5 dans l'amygdale et le cortex préfrontal a inversé le déficit de la mémoire de reconnaissance produit par l'inactivation du système dopaminergique mésocorticolimbique. Werenicz et al. (2012) ont rapporté que le rolipram, un médicament qui bloque l'action dégradante de la phosphodiestérase 4 sur la voie de signalisation noradrénaline-AMPc, administré dans le BLA 3 h après la formation à la reconnaissance d'objets améliore également la consolidation de la mémoire et favorise la persistance de la mémoire jusqu'à au moins 14 jours. En revanche, la perfusion intra-BLA de rolipram immédiatement, 1,5 h ou 6 h après l'entraînement n'a eu aucun effet. Une autre étude a impliqué la signalisation de la cible mammifère de la rapamycine (mTOR) dans le BLA dans la mémoire de reconnaissance d'objets (Jobim et al., 2012). La signalisation mTOR, qui agit comme un régulateur central de la traduction de l'ARN et de la synthèse des protéines, est de plus en plus impliquée dans la plasticité synaptique et la formation de la mémoire (Hoeffer et Klann, 2010). Jobim et al. (2012) ont rapporté que la rapamycine, inhibiteur de mTOR, administrée dans le BLA avant ou immédiatement après l'entraînement à la reconnaissance d'objets, altère la rétention testée 24 h après l'entraînement. Enfin, il a été montré que le blocage de la signalisation intracellulaire du Zn2+ avec l'administration intra-BLA du chélateur Zn2+ perméable aux cellules ZnAF-2DA 20 min avant l'entraînement à la reconnaissance d'objets altère les performances de reconnaissance testées 1 h plus tard (Fujise et al., 2017). Ainsi, comparables aux effets de l'administration de médicaments affectant de nombreux systèmes neuromodulateurs et transmetteurs dans le BLA après une formation sur des tâches d'éveil (McGaugh, 1989 ; Roozendaal et McGaugh, 2011), les résultats résumés ci-dessus suggèrent fortement que plusieurs influences neuromodulatrices au sein du BLA, éventuellement via des interactions avec l'activité noradrénergique associée à l'éveil, sont impliqués dans la régulation de la consolidation de la mémoire de l'entraînement à la reconnaissance d'objets.

 

[1] Benno Roozendaal, Areg Barsegyan, Yanfen Chen, Chapter 17 – The Amygdala and Emotional Arousal Effects on Object Recognition Memory. Handbook of Behavioraal Neuroscience, Volume 27, 2018, pages 245-260.

https://doi.org/10.1016/B978-0-12-812012-5.00017-3

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