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Le germe candida kefyr (pseudotropicalis)

 

Le germe candida kefyr (pseutropicalis) a été retrouvé au mois de mai 2013 chez une patiente souffrant d’endométriose. Voici son témoignage :

« 07/06/2013

Je me pose des questions à ce sujet aussi... déjà opérée 3 fois d’endométriose, depuis quelques années, je me plains de l’intestin ; on pensait que j’avais une endométriose digestive, mais j’ai eu une célioscopie en novembre 2012 et mon gynécologue m’a dit que non.

Seulement ça ne va pas du tout !!! Il y a un mois de ça, catastrophe, donc examen de selle. Ils ont trouvé le germe candida kefyr (pseudotropicalis). Personne ne sait me dire où j’ai attrapé cela... 2 semaines d’antibiotique et 3 jours après rebelote!!!!!  Je suis de nouveau sous antibiotique.

Du coup, j’ai peur pour la maladie de Crohn. Voici mes symptômes : diarrhée (parfois plusieurs fois par jour) parfois constipation, douleur intestin +++ surtout après un repas, dès que je mange, énorme douleur à être plié en 2 ; j’ai aussi un point qui me gêne en bas à droite vers l’aine, parfois limite je boite, j’ai mal au rein, un ventre énorme, beaucoup de gaz ! Le germe peut faire mal, mais à ce point ?... Je ne sais pas ! »[1]

Kluyveromyces marxianus[2]

Kluyveromyces marxianus est le stade sexuel d'Atelosaccharomyces pseudotropicalis également connu sous le nom de Candida kefyr, qui est souvent isolée des produits laitiers.

Nom binomial : Kluyveromyces marxianus, Van der Walt (1965)

Synonymes :

     Saccharomyces marxianus, EC Hansen (1888)

     Zygosaccharomyces marxianus, Guillierm. & Negroni (1929)

     Zygorenospora marxiana, Krassiln (1954)

     Atelosaccharomyces pseudotropicalis, Mello (1918) (anamorphe)

Histoire

Cette espèce a été décrite pour la première fois dans le genre Saccharomyces sous le nom de S. marxianus par le mycologue danois Emil Christian Hansen à partir de moût de bière. Il a nommé l'espèce en l'honneur du zymologue Louis Marx de Marseille qui l'a d'abord isolée du raisin. L'espèce a été transférée au genre Kluyveromyces par van der Walt en 1956. Depuis lors, 45 espèces ont été reconnues dans ce genre. Le parent le plus proche de Kluyveromyces marxianus est la levure Kluyveromyces lactis, souvent utilisée dans l'industrie laitière. Kluyveromyces et Saccharomyces sont considérés comme faisant partie du « complexe Saccharomyces », sous-clade des Saccharomycètes. En utilisant le séquençage du gène de l'ARNr 18S, il a été suggéré que K. marxianus, K. aestuarii, K. dobzhanskii, K. lactic, K. wickerhamii, K. blattae, K. thermotolerans et K. waltii constituaient collectivement un clade distinct d'ascendance distincte du clade central du genre Kluyveromyces.

Croissance et morphologie

Les colonies de K. marxianus sont de couleur crème à brune avec une pigmentation rose occasionnelle due à la production du pigment chélate de fer, la pulcherrimine. Dans un bouillon glucose-extrait de levure, K. marxianus se développe pour produire un anneau composé de sédiments. Une fine pellicule peut se former. Dans une culture sur plaque de Dalmau contenant de la gélose à la semoule de maïs et du polysorbate 80, K. marxianus forme un pseudomycélium rudimentaire ramifié avec peu de blastospores. K. marxianus est thermotolérant , présentant un taux de croissance élevé à 40 ° C (104 ° F).

Physiologie et reproduction

Kluyveromyces marxianus est une levure aérobie capable d'un métabolisme respiro-fermentaire qui consiste à générer simultanément de l'énergie à partir de la respiration via le cycle TCA et de la fermentation éthanolique. L'équilibre entre les métabolismes de la respiration et de la fermentation est spécifique à la souche. Cette espèce fermente également l'inuline, le glucose, le raffinose, le saccharose et le lactose en éthanol. K. marxianus est largement utilisé dans l'industrie en raison de sa capacité à utiliser le lactose. Deux gènes, LAC12 et LAC4, permettent à K. marxianus d'absorber et d'utiliser le lactose comme source de carbone. Cette espèce est considérée comme un « champignon négatif du crabier », ce qui signifie qu'elle est incapable de convertir les sucres en éthanol aussi efficacement que les taxons positifs du crabier tels que S. cerevisiae. Cependant, des études considèrent qu'il est positif pour le crabe, ce qui est probablement dû à des différences de souche puisque K. marxianus possède les gènes nécessaires pour être positif pour le crabe. K. marxianus est très thermotolérant et capable de résister à des températures allant jusqu'à 45 °C (113 °F). K. marxianus est également capable d'utiliser plusieurs substrats de carbone en même temps, ce qui le rend très adapté à une utilisation industrielle. Lorsque les concentrations de glucose s'épuisent à 6 g/L, le co-transport du lactose commence.

Habitat et écologie

Kluyveromyces marxianus a été isolé dans les produits laitiers et les eaux usées des usines de fabrication de sucre. C'est aussi un colon naturel de plantes, y compris le maïs.

Maladie humaine

Kluyveromyces marxianus n'est généralement pas un agent de maladie humaine, bien qu'une infection chez l'homme puisse survenir chez des individus immunodéprimés. Cette espèce a été associée à la candidémie (candidose disséminée). Elle a également été trouvée dans des biofilms sur d'autres dispositifs à demeure tels que les stimulateurs cardiaques et les prothèses valvulaires cardiaques. Entre 1 et 3 % des cas impliquant K. marxianus ont été signalés chez des patients en oncologie, des services chirurgicaux, des infections génitales féminines et des infections des voies respiratoires supérieures.

Applications industrielles

L'utilisation industrielle de K. marxianus est principalement dans la conversion du lactose en éthanol comme précurseur pour la production de biocarburant. La capacité de K. marxianus à réduire le lactose est utile en raison du potentiel de transformation des déchets de lactosérum industriel, un déchet problématique à éliminer, en biomasse utile pour l'alimentation animale, les additifs alimentaires ou le carburant. Certaines souches du champignon peuvent également être utilisées pour convertir le lactosérum en acétate d'éthyle, une source de carburant alternative. K. marxianus est également utilisé pour produire les enzymes industrielles : inulinase, β-galactosidase et pectinase. En raison de la tolérance à la chaleur de K. marxianus, des fermentations à haute température sont réalisables, réduisant les coûts normalement dépensés pour le refroidissement ainsi que le potentiel de contamination par d'autres champignons ou bactéries. De plus, les fermentations à des températures plus élevées se produisent plus rapidement. En raison de la capacité de K. marxianus à utiliser simultanément le lactose et le glucose, la prévalence de K. marxianus dans les environnements industriels est élevée car elle réduit le temps de production et augmente la productivité. Des efforts récents ont tenté d'utiliser K. marxianus dans la production d'arômes alimentaires à partir de déchets de tomates et de marcs de poivre comme substrats.

Alternative aux antibiotiques, à tenter pour réduire, voire supprimer les douleurs :

Dans le cadre du régime méditerranéen décrit dans mon blog http://ving2.over-blog.com :

1) Arrêter momentanément la consommation de produits laitiers, de lactose, de glucose et de saccharose (sucre de table, issu de la betterave sucrière ou de la canne à sucre) jusqu’à la disparition complète des douleurs (ou sinon une réduction significative).

2) Arrêter définitivement les produits laitiers transformés de l’industrie agro-alimentaire.

3) Privilégier les aliments contenant des sucres lents (voir ci-dessous).

4) Lors de la reprise de la consommation, acheter les produits laitiers (sans additifs, ni colorants, ni arômes artificiels…) en petite quantité chez un  éleveur de brebis ou de vaches possédant une petite bergerie bio ou une petite ferme bio.

Quels sont les aliments qui contiennent des sucres lents ?

On distingue :

  • d’une part, les sucres rapides appelés aussi sucres simples ou glucides simples ou encore glucides à indice glycémique élevé, qui présentent souvent une saveur sucrée, c’est-à-dire le glucose, le fructose, le galactose, qui peuvent à leur tour former du saccharose (appelé également sucre de table), du lactose ou du maltose,
  • d’autre part, les sucres lents appelés aussi  sucres complexes ou glucides complexes ou encore glucides à faible index glycémique.

Les sucres rapides sont facilement assimilables par l’organisme humain.

Les sucres lents s'opposent aux sucres rapides en ceci qu'ils sont lentement ingérés par l'organisme humain. L'organisme humain assimile plus lentement les sucres lents que les sucres rapides, si bien que les sucres lents constituent une réserve d'énergie plus durable.

Les féculents, par exemple, sont des aliments formés d'amidon et de sucres lents. Les sucres lents sont transformés en glucose par le corps. Ce glucose, ainsi que les vitamines et les minéraux que vous consommez, sert à produire les molécules d'énergie qui vous permettent de vivre, penser, agir...

Les sucres rapides sont contenus dans les aliments raffinés et les produits industriels souvent riches en gras.

L'indice glycémique permet de connaître l'impact des aliments contenant des glucides (c’est-à-dire des sucres rapides ou lents) sur la glycémie, deux heures après leur ingestion. Plus l'aliment a un indice élevé, plus il augmente les niveaux de glycémie et plus il fait grossir, car l'excès de glycémie est transformé en triglycérides. La pomme de terre, le pain blanc, le riz blanc sont les féculents qui font le plus grossir en ce sens que leur indice glycémique est élevé.

Les féculents sont des aliments qui contiennent de la fécule, composée d’amidon.

Le fructose

Le fructose est la première source de glucides, suivi de près par le sucre blanc (ou sucre de table), le sucre roux et le chocolat en poudre.

Pour 100 g de fruits ou de miel, plus de 90 g sont des glucides.

Sachez que la banane – surtout la banane plantain – est le fruit qui contient le plus de féculents et de loin. Même mûre, sa teneur en amidon dépasse largement la teneur en amidon des autres fruits.

Enfin, on trouve [le fructose] fréquemment sous la forme de sirop de glucose-fructose dans la plupart des produits transformés avec sucre ajouté (sodas, glaces, spécialités laitières, bonbons, biscuits, céréales du petit déjeuner, barres chocolatées), même salés (pizzas, biscuits apéritif, surimi…).

« Le problème, c’est que l’on pourrait avoir tendance à consommer trop de fructose, notamment parce qu’il est présent dans de nombreux produits transformés », souligne le Pr Jacques Delarue, professeur des Universités en nutrition du CHU de Brest.

Le fructose industriel est-il plus dangereux ?

Dans les produits transformés, le fructose est présent sous la forme de sirop de glucose-fructose. Ce sirop est obtenu par hydrolysation d’un ingrédient de base bon marché, l’amidon de maïs, via différents procédés industriels.

Dans les faits, [cela change le produit] : « Quel que soit l’aliment ou le produit d’origine, […] l’organisme ne fait pas la différence ! », insiste le Pr Tounian. [Note : Il a été montré que le corps humain confondait les molécules « chimiques » (dont je pense qu’elles ne sont pas sans danger pour la santé) avec les molécules « naturelles ».]

Ce sucre [rapide] étant déjà naturellement présent dans de nombreux aliments comme les fruits dont la consommation est recommandée, il convient de ne pas trop sucrer son alimentation et de [supprimer totalement] les produits transformés quels qu’ils soient.[3]

Il est également déconseillé d’avoir recours aux édulcorants de synthèse.

Les céréales

Fibres, antioxydants et vitamines

Si les céréales complètes, comme l'avoine, le riz, le seigle, l'orge et le sarrasin par exemple, doivent avoir la priorité dans notre assiette, c'est tout simplement parce qu'elles sont nettement plus intéressantes pour l'organisme que les céréales raffinées.

Elles sont dépossédées de deux parties de la graine extrêmement nutritives : le son et le germe, justement conservés dans le cas des complètes. Ces dernières sont en effet constituées de trois parties. D'abord le son, riche en fibres [Attention à ne pas  consommer trop de fibres. Cela pourrait irriter l’intestin.] qui favorisent notamment la satiété et le transit et riche en anti-oxydants qui contrent les radicaux libres présents dans le corps et responsables du vieillissement de nos cellules. Il contient également des vitamines B et bon nombre de minéraux tels que le zinc, le fer, le cuivre et le magnésium, rempart face à la fatigue et le stress. Ensuite, le germe à l'intérieur du grain. Il renferme des vitamines E, qui protègent le système nerveux et B, des anti-oxydants et des nutriments indispensables au corps pour conserver les apports nutritionnels des autres aliments ingérés. Pour finir, l'endosperme, qui contient des glucides complexes, qui ne provoquent pas de pic de glycémie, responsable des dangereuses fringales qui nous font manger davantage. Sans oublier, les protéines, minéraux et vitamines en petite quantité.

Pourquoi préférer le bio pour les céréales ?

Les céréales complètes non bio ont l'inconvénient d'augmenter l'ingestion des pesticides, traitements effectués post-récolte pour conserver les grains, et donc non éliminés par la plante dans son cycle naturel.[4]

Les céréales complètes sont des féculents et la source principale de sucres lents, mais ils sont aussi source de vitamines et de minéraux :

  • Son
  • Orge
  • Blé et germe de blé
  • Sarrasin
  • Semoule
  • Avoine
  • Maïs
  • Riz

Aliments riches en féculents et sucres lents produits à base de céréales complètes

Veillez à inclure dans votre alimentation quotidienne les aliments suivants, riches en féculents et sucres lents (les choisir bio) :

  • Pain complet (par exemple, 2 tranches par jour)
  • Pâtes complètes
  • Riz demi-complet (par exemple, une portion à un repas au cours d’une journée), ou complet
  • Muesli (non sucré)

On peut y ajouter la farine semi-complète ou T80, également appelée farine bise, elle est traditionnellement utilisée pour faire des pains spéciaux. C'est le bon compromis car elle est suffisamment riche en minéraux tout en pouvant être utilisée dans la pâtisserie. Plus lourde, elle demande simplement plus de poudre à lever.[5]

Si vous pratiquez du sport ou que vous voulez perdre du poids (en ayant un métabolisme plus lent), il vous faudra privilégier les sucres lents aux sucres rapides.

 Les légumineuses

  • Haricots secs
  • Fèves sèches
  • Pois chiche
  • Pois cassés
  • Lentilles (verte, corail)
  • Graines de soja

Tubercules et racines

La pomme de terre et la patate douce sont des tubercules riches en féculents. La racine de manioc est aussi un féculent alimentaire.[6]

Les légumes

Certains légumes contiennent aussi des sucres lents et vous offrent un bon apport de vitamines, par exemple, les courges, le potiron, les choux, les carottes.

Manger des aliments contenant des sucres lents est préférable mais vous pouvez aussi consommer les autres aliments contenant des sucres rapides si vous faites attention au mode de cuisson (pâtes cuites al dente, par exemple, car plus les pâtes cuisent longtemps, plus leur index glycémique s’élève[7]) et aux aliments que vous choisissez pour les accompagner : se nourrir uniquement de sucres lents n’est pas une bonne idée (par exemple, ne manger que des pommes de terre et des pâtes). Il convient d’avoir une alimentation variée et équilibrée.

 

[2] Kurtzman, edited by Cletus P.; Fell, Jack W.; Boekhout, Teun (2011). The yeasts : a taxonomic study (5th ed.). Amsterdam: Elsevier. ISBN 978-0-444-52149-1

https://en.wikipedia.org/wiki/Kluyveromyces_marxianus#cite_note-kurtzman2011-8

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