Les acides aminés essentiels L-lysine et L-méthionine
Les légumineuses sont « des aliments exceptionnels », mais « dans la pratique, les légumineuses ne constituent toujours qu’une partie de l’apport protéique, et il suffit de consommer en même temps des protéines « complémentaires », c’est-à-dire riches en acides aminés soufrés, pour avoir un apport globalement équilibré. Or il se trouve – la nature est bien faite – que c’est le cas des céréales et que les légumineuses sont largement pourvues en lysine, l’acide aminé limitant de la plupart des céréales (Les céréales étant particulièrement pauvres en lysine, l’assimilation de leurs protéines est limitée par leur teneur en cet acide aminé). D’où l’intérêt de l’universelle association céréales + légumineuses. Cependant, pour que cette complémentarité fonctionne au mieux, les aliments dont les protéines se complètent doivent être mangés au même repas. »[1]
L’engrain ou Petit épeautre et la lysine
Communément connu sous le nom de Petit Épeautre, l'engrain (Triticum monococcum) est un blé très ancien, vieux de près de 12 000 ans, à la saveur restée inchangée. Depuis des milliers d’années, l’histoire du Petit Épeautre est étroitement liée à celles des civilisations méditerranéennes.
La composition de l’engrain ou Petit épeautre est riche et équilibrée en éléments minéraux. Ses protéines contiennent 8 acides aminés dits « essentiels » ou AAE (parce que non synthétisés par l'organisme, ils ne sont apportés que par l'alimentation) : phénylalanine, leucine, méthionine, lysine, isoleucine, valine, thréonine et tryptophane). Mais là où le petit épeautre se distingue, c'est qu'il contient à la fois de la lysine et de la méthionine ! Habituellement, les céréales contiennent de la méthionine mais pas de lysine ; c'est pourquoi on les associe souvent aux légumineuses qui elles apportent la lysine mais pas ou peu de méthionine. Le petit épeautre lui, contient les deux ! Sa teneur en lysine est le double de son équivalent en graines de Sésame.
Remarque : à consommer à distance de toute substance en –ose (–glucose, fructose,…).
La maladie Cœliaque (MC)
Facteurs de risque de MC : parents ou grands parents avec la MC / diabète de type 1 / syndrome de Down / syndrome de Turner / maladie de thyroïde auto-immune / maladies du foie / polyarthrite rhumatoïde.
L’engrain ou Petit épeautre et la Maladie Cœliaque (MC)
Le petit épeautre se distingue par son faible taux en gluten (environ 7%). Cette céréale est tolérée par le régime du Docteur Seignalet[2], à condition qu’elle ne soit pas cuite au-delà d’une température de 300°C.[3]
Pourquoi l'engrain ou Petit Épeautre, une céréale exceptionnelle, semble-t-elle permettre le traitement de l’hyperhomocystéinémie ?
Le rôle de la méthionine
La méthionine joue un rôle important dans le métabolisme de l’acide folique. Mais attention, consommer régulièrement de grandes doses de méthionine ou l’excès de méthionine dû à un trouble du métabolisme des folates peuvent conduire à la désorientation, l'agitation, délire et d'autres symptômes de la schizophrénie[4]. Il faut donc limiter la consommation de céréales (parfois même la consommation d’engrain ou de Petit épeautre).
Vu l’intérêt de l’universelle association céréales + légumineuses, et donc de l’association L-lysine + L-méthionine permettant une assimilation idéale de leurs protéines, on peut faire l’hypothèse que l’excès de méthionine provoqué par un trouble du métabolisme des folates peut être compensé par un apport adéquat de L-lysine grâce à la consommation d’engrain ou Petit épeautre.
Une réduction de la consommation de méthionine et un apport adéquat de L-lysine pourraient donc aider au traitement de l’hyperhomocystéinimie.
Voici un extrait du site http://www.hematocell.fr/, créé en 2012 par le Pr Marc ZANDECKI et animé par les biologistes du laboratoire d'hématologie du CHU d'Angers (Pr Valérie Ugo), destiné aux étudiants en médecine, pharmacie et biologie, aux techniciens de laboratoire, aux internes en hématologie biologique et clinique, aux biologistes et hématologistes.[5]



D’autres propriétés de l’engrain ou Petit épeautre
Le Petit épeautre est riche en caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine) qui donnent sa couleur orangée à la farine.
Le fort taux de magnésium de l’engrain ou Petit épeautre lui confère aussi des propriétés sédatives et en fait un aliment anti-stress. Il comprend des vitamines B1, qui assure le bon fonctionnement du système nerveux, B3, qui régule le cholestérol, et B5, qui a un rôle anti-infectieux et cicatrisant.
Cette céréale rustique contient également de l'acide gamma-amino-butyrique ou GABA. Ce composant exerce une diminution de l'activité neuronale. C'est le principal neuromédiateur inhibiteur cérébral, il régule les autres systèmes de transmission nerveuse. Il joue un rôle prépondérant dans l'anxiété. Enfin, il est riche en oligoéléments, notamment en fer et en zinc qui ont des propriétés antioxydantes puissantes pour lutter contre le vieillissement cellulaire. De récentes recherches reconnaîtraient au Petit Épeautre des vertus antidiabétiques.
Analyse moyenne |
|
pour 100 g |
pour 1 kg |
Valeur énergétique 1580 KJ |
Potassium 3960 mg |
Valeur calorique 375 Kcal |
Sodium 110 mg |
Lipides 2,88 % |
Magnésium 1320mg |
Protides 11,80 % |
Calcium 220 mg |
Glucides 74,94 % |
Phosphore 4200 mg |
Fibres 7,65 % |
Fer 26 mg |
Vitamine B1 |
Vitamine B1 0.37 mg Zinc 0,34 mg |
Vitamine B5 0,80 mg |
|
Vitamine PP 5,20 mg |