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Les métaux lourds comme le mercure présents dans certains types de poissons seraient associés à la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA).[1]

La consommation de poisson et de fruits de mer avec des niveaux élevés de mercure peut être liée à un risque plus élevé de la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale une étude américaine publiée dans la revue médicale American Academy of neurology[2].

Bien que la cause exacte de la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie neurodégénérative qui entraîne une paralysie progressive du corps soit inconnue, certaines études ont suggéré que le mercure soit un facteur de risque de la maladie. La principale source d'exposition au mercure est la consommation de poisson contaminé par ce métal neurotoxique.

Une trop forte exposition au mercure augmente le risque de maladie de Charcot

Les chercheurs du Dartmouth College aux États-Unis ont mené une étude auprès de 518 patients, dont 294 étaient atteints par la maladie de Charcot. Ils ont analysé le type, la quantité de poisson qu'ils consommaient, à quelle fréquence tout en prenant en compte le lieu d'approvisionnement des produits (magasins ou pêches).

«Pour la plupart des gens, manger du poisson fait partie d'un régime alimentaire sain», a déclaré l'auteur de l'étude Elijah Stommel, du Dartmouth College de l'American Academy of Neurology. « Mais des questions demeurent sur l'impact possible du mercure dans les poissons. »

Les résultats de l'étude ont montré que la majorité de patients (61%) faisaient partie des 25% qui ont consommé le plus de mercure au cours de l'année passée, contre 44% pour les sujets sains.

«Les participants qui ont mangé la plus grande quantité de poisson et de fruits de mer régulièrement doublaient leur risque d'être malade, comparés aux sujets présentant des niveaux de mercure inférieurs », conclut Elijah Stommel.

Mais, les auteurs rappellent que le fait que manger du poisson fournit de nombreux avantages pour la santé. Mais qu'il faut choisir des variétés au plus faible teneur en mercure et éviter de consommer du poisson capturé dans des eaux où la contamination par le mercure est reconnue.

Les recommandations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses)

Si l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'environnement et du travail (Anses) recommande de consommer du poisson deux fois par semaine, pour ses vertus nutritionnelles, elle conseille d'éviter les poissons les plus contaminés (prédateurs) et de limiter les poissons de l’Atlantique Nord (trop riche en mercure) à 150g/semaine pour la femme enceinte ou allaitante, et à 60g par semaine pour l'enfant de moins de 30 mois.

Le mercure présent dans le poisson[3]

Consigne de consommation à l'égard du mercure présent dans le poisson : Choisir en toute connaissance de cause

Une consommation trop fréquente de certains types de poisson pourrait provoquer l'exposition à une quantité inacceptable de mercure. La consigne suivante contribuera à optimiser les bienfaits nutritionnels de la consommation de poisson tout en réduisant le risque d'exposition au mercure.

Le poisson peut faire partie de saines habitudes alimentaires. Les nutriments contenus dans le poisson sont particulièrement bénéfiques pour les enfants, les femmes enceintes, ou qui prévoient le devenir, et pour les femmes qui allaitent. Cependant, puisque le fœtus en développement et le jeune enfant sont aussi ceux pour lesquels l'exposition au mercure comporte le plus grand risque, il est important que les femmes enceintes, ou qui prévoient l'être, les femmes qui allaitent et les parents de jeunes enfants soient informés des types de poisson qui constituent des choix appropriés pour une consommation fréquente et des types de poisson qui devraient être consommés plus occasionnellement.

Le poisson : pourquoi en consommer et lequel choisir ?

La plupart des poissons contiennent certains acides gras à longue chaîne oméga-3, soit de l'acide eicosapentaénoïque (AEP) et de l'acide docosahexaénoïque (ADH). De récentes données probantes permettent de présumer que l'apport en AEP et en ADH associé à la consommation de poisson peut contribuer au maintien d'une saine fonction cardiaque. La consommation de poisson a aussi été associée à la réduction du risque de mort cardiaque subite chez les personnes apparemment en bonne santé et des données probantes indiquent que la consommation de poisson par les femmes enceintes et les femmes qui prévoient le devenir favorise le développement normal du cerveau et des yeux chez le fœtus.

Certains types de poisson contiennent des concentrations plus élevées de ces acides gras bénéfiques que d'autres. Les poissons et les mollusques et crustacés qui contiennent des concentrations plus élevées de ces acides gras tout en présentant une faible concentration de mercure sont les suivants : anchois, capelan, omble, merlu, hareng, maquereau, meunier noir, goberge, saumon, éperlan, truite arc-en-ciel, corégone, crabe, crevette, palourde, moule et huître.

Tous les poissons constituent également une source importante de vitamine D et enrichissent l'alimentation de précieux nutriments minéraux tels que le sélénium, l'iode, le magnésium, le fer et le cuivre.

Les types de poisson à consommer plus occasionnellement

Santé Canada a identifié certains types de poissons qui suscitent plus de préoccupations en matière de présence de mercure dans le poisson. Le mercure peut s'accumuler dans les tissus musculaires du poisson suite à son absorption à partir des eaux environnantes, mais surtout, par son absorption, suite à la consommation de proies qui contiennent du mercure. La concentration de mercure peut aussi augmenter en fonction du rang dans la chaîne alimentaire. Ainsi, la concentration en mercure dans la chair d'un poisson ichtyophage (ou prédateur) qui consomme de grandes quantités d'autres poissons pour s'alimenter aura tendance à être plus élevée que dans celle d'un poisson qui en consomme peu.

Ceux-ci comprennent le thon frais/congelé, le requin, l'espadon, le marlin, l'hoplostète orange et l'escolier (des renseignements supplémentaires sur la santé sur l'escolier sont présentés dans la feuille d'information de Santé Canada sur l'escolier et la feuille d'information de l'ACIA.

Les Canadiens qui aiment consommer ces types de poisson peuvent continuer à faire, mais ils devraient limiter leur consommation aux quantités présentées dans le tableau ci-dessous. Pour compléter leur consommation de poisson hebdomadaire selon la recommandation du Guide alimentaire, ils devraient choisir d'autres types de poisson.

  • Population en général - 150 g par semaine
  • Femmes concernées par la consigne* - 150 g par mois
  • Les enfants âgés de 5 à 11 ans - 125 g par mois
  • Les enfants âgés de 1 à 4 ans - 75 g par mois

*Les femmes concernées par la consigne sont les femmes enceintes, celles qui prévoient le devenir et celles qui allaitent.

Les 150 grammes équivalent à environ une tasse.

Cette consigne NE S'APPLIQUE PAS au thon en conserve. L'information sur le thon en conserve est fournie dans la section suivante du présent document.

Thon en conserve

Le thon en conserve, et plus particulièrement le thon pâle, constitue l'un des types de poisson les plus populaires.

Le poisson utilisé dans le thon en conserve est généralement plus jeune et de plus petite taille que le thon vendu frais ou congelé, ce qui signifie que sa concentration en mercure est considérablement plus faible.

Cependant, les concentrations de mercure varient d'une sorte de thon en conserve à l'autre. Les personnes qui consomment de grandes quantités de thon blanc (thon germon) sont plus susceptibles d'être exposées à des concentrations de mercure jugées inacceptables.

Il est important de noter que le thon blanc en conserve est différent du thon pâle en conserve. Le thon pâle en conserve contient d'autres espèces de thon telles que le listao, le thon à nageoires jaunes et le thon mignon, dont la concentration en mercure est plutôt faible. Le thon pâle en conserve est généralement moins coûteux que le thon blanc en conserve.

Consigne sur la consommation de thon blanc en conserve (ne s'applique pas au thon pâle en conserve)

  • Femmes concernées par la consigne* - 300 grammes par semaine 
  • Les enfants âgés de 5 à 11 ans - 150 grammes par semaine 
  • Les enfants âgés de 1 à 4 ans - 75 grammes par semaine

*Les femmes concernées par la consigne sont les femmes enceintes, celles qui prévoient le devenir et celles qui allaitent.

Le thon blanc porte l'appellation anglaise commune albacore. Il est à noter que l'appellation francophone « albacore » désigne une autre sorte de thon pâle et non de thon Blanc (thon à nageoires jaunes), lequel est plus faible en concentration de mercure.

Depuis le développement des consignes portant sur la consommation de poisson, il n'y a eu aucun changement notable des concentrations de mercure dans les types de poissons pertinents qui justifierait des changements aux consignes existantes.

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