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Découverte d’une molécule régulant la motilité des spermatozoïdes : vers un traitement naturel d’une forme d’infertilité masculine.

 

En utilisant une analyse complexe des données de séquençage des protéines et des techniques d’édition du génome, une équipe de chercheurs de l’université d’Osaka a découvert que la molécule SPATA33 joue un rôle très important dans la régulation de la motilité des spermatozoïdes. Cette découverte, comme le rapporte l’article publié sur le site de l’université japonaise, pourrait contribuer au développement d’un traitement naturel de l’infertilité masculine.

L’étude a été publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Calcineurine

L’étude était basée sur une découverte antérieure concernant la calcineurine. La calcineurine est une phosphatase calcium-dépendante qui joue un rôle dans la régulation de la motilité des spermatozoïdes et donc dans la fertilité masculine.[1]

La calcineurine (EC 3.1.3.16) est une protéine phosphatase dépendante du calcium, également connue sous le nom de protéine phosphatase 2B (PP2B). Son action stimule l'activité de différents facteurs de transcription (comme NFAT) qui interviennent notamment dans la synthèse de l'IL2 (interleukine). Celle-ci stimule la croissance et la différenciation des cellules T.[2]

Comme le souligne Masahito Ikawa, auteur correspondant de l’étude, la calcineurine est également importante en ce qui concerne le système immunitaire. Donc, si elle est inhibée, cette fonction du système immunitaire est également perdue, et ce n’est pas bon.[3]

Structure

La calcineurine est un hétérodimère composé d'une sous-unité A (calcineurine A) de 58-64 kDa et d'une sous-unité B (calcineurine B) de 19 kDa.

Autre effet

Elle diminuerait l'apoptose cellulaire.[4]

SPATA33

Une possibilité était de comprendre le mécanisme sous-jacent qui régule la fonction de la calcineurine dans la motilité des spermatozoïdes. Et c’est ce qu’ont fait les chercheurs de l’université japonaise. Ils ont d’abord trouvé plusieurs protéines intéressantes exprimées uniquement dans les testicules de souris, puis, à l’aide des techniques complexes mentionnées ci-dessus, ils ont découvert que trois d’entre elles étaient plus importantes que les autres dans la motilité des spermatozoïdes.
Les chercheurs ont ensuite réalisé plusieurs expériences de désactivation de ces protéines et ont constaté que lorsqu’ils désactivaient SPATA33, les souris présentaient une motilité réduite des spermatozoïdes et des défauts de fertilité, tout comme lorsqu’ils désactivaient la calcineurine.

Un nouveau traitement naturel de l’infertilité masculine ?

Haruhiko Miyata, auteur principal de l’étude, explique que SPATA33 est responsable de la régulation de la localisation de la calcineurine : si elle est désactivée, la calcineurine elle-même ne parvient pas à se localiser à son point d’intérêt, c’est-à-dire la zone centrale de la queue du spermatozoïde. En conséquence, la zone centrale ne se plie pas et le spermatozoïde lui-même souffre d’une motilité réduite. Ces résultats donnent de l’espoir pour le développement possible d’un traitement de l’infertilité masculine, en utilisant la calcineurine comme cible.[5]

Un traitement de l’infertilité masculine pourrait consister en l’optimisation nutritionnelle de l'apport en calcium dont dépend la calcineurine et à la suppression de ses inhibiteurs (tels la ciclosporine et le tacrolimus (FK506) qui sont donc des immunosuppresseurs[6]).

Mangez des aliments contenant du calcium au quotidien, sans exagérer

Soit des légumes à chaque repas, des fruits à coques, des sardines avec leur arêtes et éventuellement un à deux laitages par jour maximum, etc. Ingérer un minéral dans sa matrice naturelle ou sous forme isolée n’est pas du tout équivalent. Une consommation de calcium alimentaire diminue le risque de calculs rénaux symptomatiques, à l’inverse une consommation de suppléments de calcium l’augmente.

Arrêtez de demander à votre organisme de puiser dans les sels de calcium

Un régime exclusif en protéines et céréales conduit à un excès d’acide dans l’organisme. Cela oblige l'organisme à puiser dans les sels de calcium osseux pour le tamponner. Pour éviter ce pillage, il faut veiller à amener à l’organisme des minéraux alcalins. Des sels de potassium sont naturellement présent dans les fruits et légumes (10 portions par jour diminuent l’excrétion rénale de calcium de 30 %, épargnant ainsi le calcium osseux).

Supplémentez-vous :

En vitamine D

Celle-ci  améliore l’absorption intestinale du calcium. Une étude japonaise qui a passé en revue les travaux portant sur ce sujet suggère qu’elle permet de prévenir le risque de fracture en facilitant l’absorption du calcium et en augmentant la qualité du tissu osseux, d’améliorer les fonctions neuromusculaires, réduisant ainsi le risque de chutes et donc de fractures.

En vitamine K2

En omméga-3 à longues chaînes (EPA et DHA)

On les trouve dans les poissons gras et les huiles de poissons. En boostant l’effet de la vitamine D, ils augmentent l’absorption intestinale du calcium, inhibent l’action des ostéoclastes et réduisent l’excrétion de calcium. Objectif : 3 portions de petit poissons gras (sardines, harengs, maquereaux, anchois ou foie de morue) par semaine.

En magnésium

Choisissez un magnésium marin.

En zinc

Bon à savoir : l’huitre est un aliment particulièrement riche en zinc.

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