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Les bénéfices de la filtration de l’eau du robinet par osmose inverse

 

Pourquoi est-il important de consommer de l’eau purifiée par osmose inverse ? (suite)

L’eau pourrait contenir une ou plusieurs substances inhibitrices d’une ou plusieurs vitamines B

"Les analyses en distribution D1-D2 peuvent révéler la présence de chloroforme (qui est susceptible de se créer à partir du chlore utilisé pour désinfecter l’eau distribuée au robinet et la maintenir exempte de bactéries pathogènes pour le consommateur[1])". Le chloroforme additionné au lait et l'eau chloroformée à température ordinaire pourraient être des inhibiteurs[2] de la choline ou semi-vitamine B4. M. Ernest Kahane et Mlle Jeanne Lévy rapporte dans leur étude Les substances choliniques du lait[3] que :

La choline joue un rôle important dans de nombreux processus biologiques[4] :

Choline, cette substance peu connue, mais vitale (foie, cœur et gestion des graisses)

La choline ([kolin], du grec kholê, bile) est un nutriment essentiel généralement rangé dans la classe des vitamines B. Elle peut également être synthétisée par le foie, quoiqu'en quantités insuffisantes. Chimiquement, c'est un alcool aminé. La choline alimentaire est la principale source de groupements méthyle (60 % des groupes CH3 en proviennent). La vaste majorité de la population ne consomme pas suffisamment de choline : le spécialiste Steven Zeisel a déclaré: « une récente analyse des données du NHANES 2003-2004 a révélé que chez les enfants (à l'exception des plus jeunes), les hommes, les femmes (y compris les femmes enceintes), les apports moyens en choline sont largement en dessous des niveaux adéquats ». La choline est présente en grande partie sous forme de phosphatidylcholine (aussi appelée lécithine), un des phospholipides garantissant l'intégrité des membranes cellulaires. L'acétylcholine, un neurotransmetteur notamment impliqué dans le système nerveux central, résulte de la liaison ester entre la choline et l'acide acétique.

Rôle

La choline est un constituant de base des phosphatidylcholines, de l'acétylcholine et sert de précurseur à la bétaïne et à la S-adénosylméthionine, un donneur de groupes méthyle fondamental en biologie.

De fait, la disponibilité de la choline a un impact profond sur la fonction hépatique, notamment sur le plan épigénétique, puisque le marquage de l'ADN et des histones des cellules hépatiques régule l'expression de leurs gènes.

La choline : foie et cœur en bonne santé et graisses éliminée

La choline est une substance peu connue, mais vitale. D’ailleurs, 3 allégations santé de l’EFSA, European Food Safety Authority, confirment ses propriétés bénéfiques :

  • elle soutient le foie. En effet, savez-vous qu’une carence en choline engendre une accumulation de graisses dans le foie ? Il en résulte ce que l’on appelle communément « le foie gras » ou en médecine, « une stéatose non alcoolique ». La choline permet une meilleure élimination des graisses et du cholestérol du foie, ainsi elle le soulage et le détoxifie ! Une supplémentation en choline est donc recommandée lors d’une surcharge graisseuse du foie et en cas de troubles occasionnés par un foie paresseux, cirrhoses et hépatites. Par ailleurs, la choline est nécessaire à la détoxication de l’alcool car elle réduit les dégâts provoqués au foie par la consommation régulière d’alcool.
  • La choline, en collaboration avec la vitamine B6, la vitamine B12 et l’acide folique (vit. B9), contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires en régulant le taux d’homocystéine dans le sang. L’homocystéine est un acide aminé fréquemment dosé lors des prises de sang car elle constitue un puissant indicateur de risque cardiovasculaire. Elle devient néfaste quand sa teneur est trop élevée. Ainsi, la choline en association avec les vitamines B citées ci-dessus, participent avec succès à abaisser le taux d’homocystéine, la haute pression artérielle parce qu’elles renforcent les parois affaiblies des capillaires et est donc recommandée en cas de palpitations cardiaques, étourdissements, maux de tête et/ou maux d’oreilles.
  • Par ailleurs, la choline participe au métabolisme lipidique et empêche le stockage des graisses, notamment dans les zones disgracieuses (ventre, cuisses…) : une parfaite élimination du gras !

90% des hommes sont en carence de choline !

Une analyse des données de NHANES (2003-2004) montre que l’assimilation de choline par les adolescents, les homme, les femmes et les femmes enceintes est bien inférieure à la dose recommandée et que seuls 10%  ont un approvisionnement normal en choline (Jensen et al.,2007).

Pour les femmes, les compléments alimentaires constitués de cholines associés à un complexe de vitamines B sont largement recommandés, surtout pour les femmes qui souhaitent avoir un enfant. Les taux de vitamines B doivent être suffisants avant de tomber enceinte car ceux-ci sont très importants pour le développement optimal du fœtus, et notamment de son système nerveux.

Pendant la grossesse et l’allaitement, la choline et les vitamines B jouent un rôle crucial dans la formation du système nerveux du futur bébé et permettent ainsi de prévenir la spina bifida (malformation de la moelle épinière du bébé).

Durant la grossesse, certaines vitamines B permettent également la croissance des tissus maternels (placenta, seins, utérus).  Quant à la choline, elle garantit le développement optimal de l’enfant, aussi bien pendant la grossesse que lors de l’allaitement. En effet, elle est entre autre essentielle pour la synthèse du neurotransmetteur acétylcholine, qui joue un rôle central dans le contrôle des muscles, la mémoire, le système nerveux et bien d’autres encore, mais aussi pour la construction de la membrane cellulaire (phospholipide) pour assurer une bonne fonction des muscles et assurer la fluidité des membranes.

Cerveau et cellules nerveuses

La choline est nécessaire pour la synthèse des phospholipides et de la sphingomyéline des membranes cellulaires. Elle est donc particulièrement importante pour les gaines de myéline des cellules nerveuses. La teneur en choline de la membrane est essentielle pour la fonction cellulaire, sa protection et sa flexibilité. En tant que précurseur du neurotransmetteur acétylcholine elle joue un rôle central dans le contrôle des muscles, la mémoire, le système nerveux et beaucoup d’autres fonctions.

Dans le cerveau, on note de plus bas niveaux d’acétylcholine en cas d’Alzheimer. Ainsi, la choline peut aider les gens qui souffrent d’Alzheimer ou d’autres formes de démence, en augmentant le niveau d’acétylcholine dans le cerveau nécessaire au stockage et au rappel de souvenirs dans le cerveau. La choline peut augmenter la mémorisation, surtout chez les personnes d’un certain âge.

Choline et cerveau[5]

La choline est nécessaire pour produire l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui joue un rôle important dans la régulation de la mémoire, l’humeur et l’intelligence.

Elle est également nécessaire pour le processus qui synthétise l’ADN, ce qui est important pour le fonctionnement du cerveau et son développement.

Par conséquent, il n’est pas surprenant que la consommation de choline ait été associée à des améliorations dans le fonctionnement du cerveau.

Mémoire et cerveau

De grandes études observationnelles lient l’apport de choline et ses taux sanguins à l’amélioration de la fonction cérébrale, y compris une meilleure mémoire et de fonctionnement.

Avoir un supplément de 1000 mg par jour a conduit à l’amélioration de la mémoire à court et à long terme chez les adultes âgés de 50-85 qui ont eu une mauvaise mémoire.

Dans une étude étalée sur 6 mois, donnant de la phosphatidylcholine aux personnes atteintes d’Alzheimer aux premières phases a amélioré modestement la mémoire d’un petit sous-groupe.

Cependant, d’autres études sur les personnes en bonne santé et celles atteintes de démence n’ont trouvé aucun effet sur la mémoire.

Conclusion : Un apport de choline plus élevé a été associé à une fonction améliorée de la mémoire dans certaines études, mais la preuve reste mitigée.

Développement du cerveau

Plusieurs études animales suggèrent que la prise de suppléments de choline pendant la grossesse peut améliorer le développement du cerveau du fœtus.

Cependant, il n’y a que peu d’études dessus chez les humains.

Une étude observationnelle portée sur 1.210 femmes enceintes a rapporté que l’apport de choline n’avait aucun lien avec les performances mentales chez leurs enfants quand ils étaient âgés de 3 ans.

Néanmoins, la même étude a révélé qu’un apport plus élevé au cours du deuxième trimestre a été associé à de meilleurs scores de mémoire visuelle chez les mêmes enfants à 7 ans.

Une autre étude a donné à 99 femmes enceintes 750 mg de choline par jour à partir de la 18ème  semaine de grossesse jusqu’à trois mois après la grossesse. On n’a retrouvé aucun avantage pour le fonctionnement du cerveau ou de la mémoire.

Conclusion : Les études animales montrent que les suppléments en choline pendant la grossesse peuvent améliorer le développement du cerveau. Toutefois, la preuve chez l’homme est limitée.

Santé mentale                                                                                    

Certaines données suggèrent que la choline puisse jouer un rôle dans le développement et le traitement de certains troubles de santé mentale.

Une grande étude observationnelle a révélé que les taux sanguins inférieurs étaient associés à un risque plus élevé d’anxiété, mais pas de dépression.

Ces taux sont également utilisés comme un indicateur pour certains troubles de l’humeur, et des suppléments de choline sont parfois utilisés pour traiter les troubles bipolaires.

Une étude a révélé que la thérapie de choline a amélioré les symptômes de manie chez les individus diagnostiqués avec un trouble bipolaire.

Cependant, il n’y a pas beaucoup d’études disponibles à ce sujet.

Conclusion : La choline peut jouer un rôle dans le traitement des troubles tels que l’anxiété et les troubles bipolaires. Cependant, plus de recherches sont nécessaires.

Grossesse[6]

Un besoin accru de choline apparaît pendant la grossesse et l’allaitement parce que la choline joue un rôle central dans le développement de l’enfant avant et après la naissance. Le professeur Caudill a étudié les effets de la choline sur le développement du fœtus et a mis 3 fonctions en évidence : la choline comme constituant de base pour les membranes (phosphatidylcholine), pour la synthèse des neurotransmetteurs (acétylcholine) et comme modulateur de la sensibilité au stress chez les nouveau-nés (Miller 2012). Les réactions de stress du corps sont souvent transmises par l’hormone stéroïde cortisol. Caudill a observé dans ses recherches, qu’une augmentation de l’assimilation de la choline pendant la grossesse entraînait des niveaux de cortisol plus faibles chez les nouveau-nés. On suppose que le mécanisme par lequel la choline influence la production de cortisol joue le rôle de donneur de groupements méthyle. Caudill a constaté en outre qu’un plus grand apport de choline entraîne une augmentation de la méthylation de toute la séquence ADN dans le placenta, qui améliore vraisemblablement la fonction placentaire et la stabilité du génome. D’autres chercheurs ont observé une diminution de l’angoisse chez les enfants, une meilleure capacité d’apprentissage et de mémoire et un risque plus faible de maladies liées au stress comme l’hypertonie. Le manque de choline par contre augmente entre autre le risque de défaut du tube neural (Shaw et al., 2004)

Foie et métabolisme

La graisse et le cholestérol provenant de l’alimentation sont transportés dans le foie par les lipoprotéines (chylomicrons). Dans le foie, la graisse et le cholestérol sont emballés dans des lipoprotéines VLDL de faible épaisseur, pour être transportées dans les tissus via le sang. La phosphatidylcholine est un composant nécessaire de ces particules VLDL, sans lequel la graisse et le cholestérol s’accumulent dans le foie. C’est pourquoi une carence en choline peut entraîner une stéatose (surcharge de graisses au niveau du foie).

Dans le corps, la choline peut être métabolisée en bétaïne. La bétaïne est elle-même un important micronutriment et une source de groupements méthyle (formule CH3) dont on a besoin pour les réactions de méthylation. La méthylation est une réaction chimique très importante pour la dégradation de l’homocystéine et la détoxication de phase 2 du foie. Pour cela, on a besoin de donneurs de groupements méthyle comme la choline, qui sont nécessaires à la détoxication des médicaments, de l’alcool et des produits chimiques toxiques de l‘environnement comme par exemple les pesticides et les métaux lords. La choline, qui vient du grec chole (bile) est un composant de la bile et est en outre importante pour la prévention des pierres à la vésicule.

La consommation d’alcool fait baisser le niveau de cholestérol dans le sang et le foie. C’est pourquoi, l’abus d’alcool peut mener à la stéatose et à d’autres perturbations du foie. La choline peut réduire les dégâts provoqués par la consommation d’alcool et accélérer la guérison. En cas de forte consommation d’alcool, il faut aussi augmenter les vitamines B, parce que les carences sont alors la règle.

Conséquences de carence en choline :

Taux plus élevé d’homocystéine, risque accru de cancer du foie, fonction nerveuse perturbée, métabolisme de la carnitine perturbé, perturbations de l’apprentissage et de la mémoire, infertilité, diminution de la production de globules rouges, développement perturbé du fœtus.

La dose recommandée de choline par le Food and Nutrition Board des USA (1998) est de 425 mg/jour pour les femmes, 450 mg/jour pour les femmes enceintes, 550 mg/jour pour les hommes. Une analyse des données de NHANES (2003-2004) montre que l’assimilation de choline par les adolescents, les homme, les femmes et les femmes enceintes est bien inférieure à la dose recommandée et que seuls 10% ont un approvisionnement normal en choline (Jensen et al.,2007).

 


[1] Mél de Madame Élise Joly, de l’Agence Régionale de Santé du Grand-Est, en réponse à ma deuxième alerte de février 2018 (J’ai alerté trois fois l’ARS : début 2016, février 2018 et août 2018).

[2] En chimie, un inhibiteur est un composé dont l'action est d'inhiber (c'est-à-dire de ralentir fortement voire arrêter) une réaction chimique, c'est-à-dire qu'il agit de manière plus ou moins importante sur la vitesse de réaction (facteur cinétique).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Inhibiteur_(chimie)

[3] M. ERNSET KAHANE, MLLE JEANNE LÉVY, Les substances choliniques du lait. Le Lait, INRA Editions, 1945, 25 (247248), pp.193-223. <hal-00927909

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